Fromanger chez Leclerc

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« Gérard Fromanger : Périodisation 1962-2012 »

aux Capucins de Landerneau (Finistère)

 

A Landerneau, on peut faire du bruit. Mais il a fallu que Gérard Fromanger vienne y faire de la couleur. Une centaine d’œuvres de l’artiste originaire de Pontchartrain sont exposées aux Capucins de Landerneau (Finistère), siège du Fonds Hélène et Edouard Leclerc pour la culture, jusqu’au 28 octobre.

C’est à l’emplacement où fut fondée la première épicerie d’Edouard Leclerc en 1949, que l’art contemporain va maintenant pouvoir bénéficier d’une surface d’accrochage inédite en Bretagne. L’ancien couvent de Capucins du XVIIème siècle, acquis par Hélène et Edouard Leclerc en 1965, ouvrira ses portes à des artistes contemporains de notre époque tels que Pierre Soulages, Vladimir Velickovic, Robert Combas… Gérard Fromanger inaugure, en tous cas, ce site séduisant avec brio.

Gérard Fromanger, un artiste dans le monde

Le parcours chronologique de l’exposition commence dans les années 60, période à laquelle Gérard Fromanger se lance dans la figuration. Etudiant à l’École Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris, Gérard Fromanger se lie très tôt d’amitié avec le poète Jacques Prévert et l’artiste Alberto Giacometti. La première œuvre qui nous est présentée, contient toute l’influence du sculpteur suisse : L’Autoportrait (1962) joue avec différentes nuances de gris pour laisser entrevoir un visage fantomatique. Dans les 12 autres séquences du parcours proposées par la galerie, le gris laisse sa place à la fureur des couleurs, auxquelles le mouvement artistique de la Figuration Narrative laisse la part belle. En opposition à l’abstraction et au nouveau réalisme, ce courant s’inspire de la constellation d’images que crée la société de consommation pour réintégrer le réel dans l’œuvre. Ainsi trouve-t-on ces toiles aux tailles impressionnantes comme Quel est le fond de votre pensée (1973), des scènes de rues inspirées par la bande-dessinée et le cadrage photographique, où les passants sont des silhouettes monochromes : Boulevard des Italiens (1968-2007), Tout doit disparaître (1971)…

Ces 50 ans de rétrospective de l’artiste (1962-2012) offre aux visiteurs un éventail des particularités de son œuvre : les réappropriations de grands thèmes picturaux, les portraits, l’abstraction avec la série Tout est allumé…

Soulignons, dans les derniers espaces du parcours de l’exposition, l’ingéniosité et la force graphique de ses portraits tout en méli-mélo de traits colorés. A tous d’aller y piocher l’énergie qui s’en dégage.

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Jean-Luc (Jean-Luc Godard), 2007, série Splendeurs IV, Dérives portraits dessins pastel sur papier, 80×60 cm. collections privées et collections de l’artiste ©DR

Informations pratiques :

Fonds Hélène et Edouard Leclerc pour la Culture

Aux Capucins

29800 Landerneau

http://www.fonds-culturel-leclerc.fr

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